
Elisa PRIN- Martin BEAUMONT- Marine CIGANER-ALBENIZ
Martin BEAUMONT, Professeur à l'UPCP a été visiting professor durant 6 mois au CERGAM en 2024.
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Bonjour Elisa, bonjour Marine, vous êtes toutes les deux parties au Pérou dans le cadre de votre thèse. Pouvez-vous nous présenter les objectifs et les résultats de ce séjour ainsi que vos activités et rencontres ?
Elisa PRIN
Doctorante en 3ème année de thèse sous la direction de Emmanuelle REYNAUD
Sujet de thèse :"Identification et analyse des actions permettant de concilier décarbonation et profitabilité dans l’industrie textile"
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L’objectif de ce séjour au Pérou était multiple. Tout d’abord, le sujet de ma thèse porte sur l’industrie textile, et je souhaitais en étudier la supply-chain dans le cadre de mon dernier article. Or ce n’était pas possible en France. La majorité de la production textile se déroule à l’étranger (principalement en Asie), et s’il existe quelques usines ou coopératives en France, elles relèvent plutôt de l’exception. Aller au Pérou me permettait donc de pouvoir voir de moi-même des usines textiles.
De plus, comme je travaille sur le thème de la RSE, il était intéressant pour moi de pouvoir confronter mon point de vue à celui de personnes habitant dans un pays en développement. En effet, à la base, la notion de RSE s’est impulsée dans les pays développés, et a été poussée le long de la supply-chain, dans les pays en développement. Or, il était important pour moi de voir les différences qui peuvent exister dans la manière de concevoir le principe de RSE, et la manière dont ça impacte la vie quotidienne là-bas.
J’ai également pu faire des rencontres et des visites extrêmement enrichissantes. Lors de visites dans d’autres villes, j’ai pu visiter des organisations dont l’objectif est de préserver le savoir traditionnel textile, tout en éduquant les visiteurs sur l’histoire et la technique du tissage (Mundo Alpaca à Arequipa et Manos de la Comunidad à Cusco). J’ai également pu être mise en contact avec Mariale Soto, responsable des entreprises B au Pérou, avec qui j’ai pu discuter de la notion de RSE dans le pays, ainsi qu’avec Ester Xicota, qui enseigne à la PUCP et qui est également consultante RSE dans le milieu textile. Cette dernière m’a – entre autres – permis de rejoindre un groupe WhatsApp regroupant plus d’une centaine de personnes œuvrant dans ce but. C’est également avec elle que j’ai pu me rendre à Gamarra afin d’assister à un séminaire portant sur la place des motifs traditionnels péruviens dans l’industrie textile actuelle.
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Mais ce n’est pas le seul membre de la PUCP qui ont marqué mon séjour. J’ai pu rencontrer de nombreux professeurs, dont certains ont pu m’aider pour mon sujet de recherche et pour la traduction de mon questionnaire en espagnol. J’ai eu la chance d’assister à un cours de marketing en espagnol donné par le professeur Jorge Martinez, et d’intervenir dans un cours portant sur la marque employeur, car cela rejoignait l’un des sujets que j’enseigne en France. J’ai également pu, aux côtés de Marine CIGANEZ, intervenir auprès des élèves du lycée franco-péruvien de Lima afin de leur présenter l’université d’AMU.
Concernant le terrain, plusieurs choses étaient prévues ou en cours de discussion, mais ont été annulées au fil du temps. J’ai pu me rendre dans le siège social de l’entreprise de confection textile TREN, située à Lima, pour administrer mon questionnaire aux employés et discuter avec la responsable RSE. J’ai pu en récolter une cinquantaine. Je suis également en discussion avec une seconde entreprise, Textile del Valle, pour leur envoyer mon questionnaire. Grâce aux nombreux contacts que j’ai pu créer durant mon séjour, j’ai aussi la possibilité de relancer de nombreuses personnes afin d’atteindre mon objectif.
Enfin, mon séjour s’est achevé sur ma participation au COINGES, le congrès organisé par la PUCP tous les deux ans. Ce fut une occasion unique de rencontrer de nombreux chercheurs originaires d’autres villes péruviennes, ainsi que d’autres pays d’Amérique Latine. Cette conférence s’est soldée par une représentation de danses typiques du Pérou.
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Marine CIGANER-ALBENIZ
Doctorante en 1ère année de thèse sous la direction de Emmanuelle REYNAUD
sujet de thèse : "Un siècle d’Olympisme : la stratégie du CIO face aux défis financiers et durables"
Du 6 au 18 mai 2025, je me suis rendue à Lima à l’occasion de la conférence COINGES, organisée cette année par la Pontificia Universidad Católica del Perú (PUCP). Le congrès, qui s’est tenu du 14 au 16 mai, a été ma première expérience de présentation dans le cadre de mon doctorat.
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J’ai eu l’opportunité d’y présenter un article issu de mes recherches sur la durabilité des Jeux Olympiques : « Entre rentabilidad y sostenibilidad : la estrategia del COI ante los retos financieros y ecológicos de los Juegos Olímpicos ». Cette première prise de parole a été très formatrice, avec des échanges intéressants et des retours bienveillants. L’ambiance du congrès, à la fois sérieuse et conviviale, a permis de créer facilement du lien avec d’autres doctorants et enseignants-chercheurs. C’était une belle occasion de participer à une dynamique de recherche internationale.
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En parallèle, j’ai aussi profité de ce déplacement pour rencontrer des personnes travaillant au Comité Olympique Péruvien (COP). J’ai pu visiter les installations utilisées pour les Jeux Panaméricains de Lima 2019, qui seront réutilisées pour l’édition de 2027. Cela a été l’occasion d’échanger sur la réutilisation des infrastructures et les stratégies mises en place, afin de mieux comprendre les réalités locales en matière de durabilité. Cette visite a nourri ma réflexion sur les enjeux du développement durable dans les grands événements sportifs, et ouvre des perspectives concrètes pour la suite de ma recherche.

J’ai également eu l’occasion de me rendre au Lycée Franco-Péruvien de Lima pour présenter Aix-Marseille Université à des élèves de terminale. Cette intervention a été un beau moment d’échange. Elle a permis de mieux faire connaître notre université et d’accompagner ces élèves dans leurs réflexions sur leurs études en France.

Ces rencontres ouvrent la voie à d’éventuelles collaborations autour des Jeux Panaméricains de 2027, mais aussi, plus largement, sur les questions de durabilité dans le sport. La réalisation de ce séjour m’a permis d’enrichir à la fois mes travaux actuels et mes perspectives de recherche.
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